Jusqu’au XVIIe siècle Villard Reymond dépend de Villard-Notre-Dame et partage le même nom: Villard-Aimon ou Villard-Eymont.
C’est en 1684 que le village acquiert son autonomie paroissiale en devenant Villard-Saint-Jean. Dès lors, les paroissiens n’ont plus à emprunter le difficile et dangereux sentier de la «maison des loups» pour se rendre à la messe. L’église Saint-Jean-Baptiste est dotée de son clocher actuel en 1776. Renommée Villard Reymond, la commune devient indépendante en 1790.
Jusqu’au début du XXe siècle l’agriculture et l’élevage représentent l’essentiel des activités économiques du village. Cependant, pour occuper la longue période hivernale, les villageois pratiquent divers métiers. Avec le chanvre récolté au village et dans ses environs ils confectionnent des cordages. Les hommes descendent travailler à l’ardoisière du Villaret tandis que les femmes s’emploient à la
fabrication de gants pour l’industrie gantière de Grenoble.
En 1960, un monte-charge est installé pour descendre veaux et cochons à Bourg-d’Oisans.
En 1963, le ski se pratique au village chaque hiver avec un fil neige auquel succède en 1990 le téléski toujours en service.
Anecdote:
Sous la Révolution française, un prêtre réfractaire, l’Abbé Feur, s’est réfugié dans une grotte. Il y célébrait la messe pour les paroissiens de Villard-Notre-Dame et de Villard Reymond. Cette
grotte que les anciens nommaient «La grotte Feur» se situe au-dessus du village sous le chemin actuel dit «de la conduite». Au fond d’une combe, son accés est maintenant très difficile par suite de divers éboulements.
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Ancien article du Dauphiné